Journée nationale de visioconférences « ASTRO à l’École » et « IRiS »

Dans le cadre du concours national d’images astronomiques « Ciel imagé, ciel imaginé, ciel représenté », du Marathon Messier 2025 et de l'année des Géosciences, des visioconférences nationales sont organisées le lundi 24 mars 2025 à partir de 14h.

Inscription aux visioconférences

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’à la veille des visioconférences, le 23 mars 2025 à 20h00.
Les participants pourront interroger les scientifiques par chat. Chaque enseignant inscrit recevra le lien qui lui permettra d’accéder aux visioconférences. Il suffira, pour les suivre, d’une connexion internet et d’un simple navigateur. Aucune installation de logiciel n’est requise.
Les enseignants peuvent choisir une ou plusieurs intervention.

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Programme des visioconférences

14h-15h : Les marées dans le Système solaire

Gabriel Tobie est planétologue au CNRS, rattaché au Laboratoire de Planétologie et Géosciences (Nantes). Expert dans l’étude des lunes glacées des planètes géantes, il a notamment développé des modèles permettant d’expliquer l’atmosphère de Titan et les mystérieuses éruptions observées sur Encelade par la mission Cassini-Huygens. Il participe activement à la préparation des observations des missions JUICE et Europa Clipper à destination des lunes de Jupiter, avec pour objectif principal de caractériser la composition des océans cachés sous leur croûte glacée.

Sa conférence portera sur les marées dans le système solaire : au rythme de deux fois par jour, les océans effectuent un mouvement de va-et-vient sous l’effet des marées. Ce ballet incessant est la conséquence directe de l’attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil. Les marées n’entraînent pas seulement un mouvement des océans, mais toutes déforment l’intérieur de la Terre. Chaque jour, le sol se soulève et s’abaisse de plusieurs dizaines de centimètres sans qu’on s’en rende compte ! Ce phénomène de marée est universel et, dans certaines conditions, il peut entraîner un échauffement de l’intérieur des planètes et des lunes. Il peut ainsi expliquer les gigantesques éruptions volcaniques observées sur Io (lune de Jupiter), maintenir des océans à quelques kilomètres sous la croûte glacée d’Europe (lune de Jupiter), provoquer des jets de vapeurs et de glace d’eau sur Encelade (lune de Saturne) ou même expliquer l’existence d’une atmosphère sur Titan (lune de Saturne). Les futures missions vers Jupiter (JUICE et Europa Clipper) et Saturne (Dragonfly) vont permettre de mesurer précisément les marées se produisant dans ces lunes, nous permettant ainsi de mieux caractériser les océans cachés sous leur surface et déterminer s’ils sont des environnements propices au développement de la vie. 

15h-16h : Les éclipses en pleine lumière

Jean-Eudes Arlot est astronome émérite à l'observatoire de Paris. Il a été directeur de l’Institut de Mécanique Céleste et de calcul des éphémérides de 1993 à 2002. Il est membre de l’Union Astronomique Internationale et membre correspondant du Bureau des longitudes. Il a débuté comme chercheur au CNRS et a soutenu une thèse sur le mouvement des satellites galiléens de Jupiter. Il a travaillé comme consultant de la NASA à l’observatoire naval de Washington DC pour la préparation de la mission spatiale « Voyager ». Il a effectué des recherches en mécanique céleste et en astrométrie. Il a organisé des campagnes d’observation des satellites naturels des planètes afin d’améliorer la connaissance de la dynamique de ces corps. Il a publié plus de 100 articles dans des revues internationales et été invité à présenter ses travaux dans des colloques internationaux. Il a organisé des formations à l’astrométrie en France, mais aussi en Chine et en Turquie. Il a enseigné l’astrométrie au Master « Recherche » de l’observatoire de Paris et a participé à la création de « Diplômes Universitaires d’astronomie » à Paris et à Lille. Il y enseigne toujours.

Sa conférence portera sur les éclipses : les éclipses de Soleil et de Lune sont les phénomènes les plus spectaculaires et les plus observés par le public. Nous en expliquerons le mécanisme, nous apprendrons ce que les astronomes en ont déduit et avec quelle fréquence elles se produisent. Nous nous préparerons à observer les prochaines éclipses. Nous verrons aussi qu’il existe d’autres types d’éclipses visibles sur la Terre.

18h15 - 20h : Marathon Messier 2025

A l’aide du télescope pour les scolaires IRiS, les participants pourront suivre le Marathon Messier en direct de l’Observatoire de Haute-Provence (OHP).

Le catalogue de Messier a pour caractéristique d’être accessible en totalité depuis l’hémisphère nord. L’ensemble des objets composant ce catalogue, au nombre de 110, sont visibles en une seule nuit entre début mars et début avril grâce aux longues nuits de cette période de l’année. Observer tout le catalogue en une seule fois, c’est ce qu’on appelle le Marathon Messier. Cela sera l’occasion de découvrir des objets astronomiques remarquables (amas ouverts, amas globulaires, galaxies, nébuleuses planétaires, etc.), tout en initiant les participants aux techniques d’observation moderne.

Pause à 18h45, mais la diffusion des activités d’IRiS se poursuit.

À 19h45 : Un petit moment d’histoire avec Charles Messier, présenté par Jean Strajnic, chargé de mission Science & Société au rectorat de la région académique Provence-Alpes-Côte d’Azur, impliqué depuis de nombreuses années dans la diffusion de la culture scientifique en astronomie.

20h-21h  : Les aurores boréales visibles en France en 2024 et 2025, un défi scientifique captivant

Gilles Barouch a travaillé en physique des particules sur le télescope à neutrinos IceCube avant de devenir physicien au CEA de Cadarache. Professeur à l’INSTN et enseignant à l’Université Grenoble Alpes, il est également astronome amateur et membre de l’association F-HOU, qui promeut l’astronomie comme un outil pédagogique pour éveiller l’intérêt pour les sciences.

Sa conférence abordera les super-tempêtes géomagnétiques de 2024 et 2025, visibles jusqu’en Afrique, qui ont suscité un engouement mondial pour un phénomène d’une rare intensité. Les aurores représentent une opportunité unique de créer un lien entre l’émerveillement de tous et la recherche scientifique. À travers les données d’instruments scientifiques et les images d’astronomes amateurs, cette conférence explore les mécanismes physiques des aurores polaires à basses latitudes, en mettant en lumière les défis qu’elles posent encore à notre compréhension des interactions entre le Soleil et la Terre. Nous présenterons comment une collaboration enrichissante a été mise en place avec des élèves de lycée et des étudiants en physique, afin d'explorer des questions simples, mais restées jusqu'ici sans réponse.

21h-22h30 : place à la pratique

  • 21h : séquence pratique avec la présentation du projet d’accompagnement dans un contexte pédagogique et scolaire du logiciel de traitement d’images astronomiques Siri, commenté par Charles Debroas, enseignant de mathématiques et référent pédagogique du télescope IRiS.
    Images d’objets célestes réalisées par des élèves avec le télescope IRiS :
  • 21h30 : séquence d'observation et retour à la découverte commentée des objets célestes observés au fur et à mesure par IRiS lors du Marathon Messier, avec Stéphane Basa, directeur de recherche au CNRS, consacre également une partie de son temps à la formation des plus jeunes, en développant et maintenant le télescope IRiS.
  • 22h00 : foire aux questions.
  • 22h30 : fin de l’événement, mais poursuite de la diffusion des observations jusqu’au lever du Soleil.

Retrouvez le programme complet

Mise à jour : mars 2025